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Déterminer la valeur d’un commerce avant de l’acquérir

Publié le 17/08/2015 - Mis à jour le 15/09/2017
Il en va du calcul de la valeur d’un commerce comme de toute évaluation, aucune règle ne s’impose ! Pourtant, quelques dispositions élémentaires devraient le faciliter.

En effet, les paramètres entrant en compte dans l’appréciation d’un fonds de commerce se révèlent si nombreux et disparates qu’il serait vain d’en conclure un algorithme infaillible. Et quoi que certains vendeurs puissent penser, le prix réel d’un établissement demeurera toujours celui effectivement payé par un repreneur selon la bonne vieille loi de l’offre et de la demande.

 

Une base à la négociation.

Nonobstant ce qui précède, on peut estimer un chiffre qui servira de base à une négociation en comparant quelques valeurs, quitte à mêler plusieurs approches. Par exemple, on peut affecter une fourchette de pourcentages sur le C.A. moyen du bilan des trois derniers exercices (dont le cédant doit vous remettre copie). Reste à connaître les taux à appliquer… Différents barèmes professionnels existent ici ou là, notamment auprès du service des impôts des entreprises ou chez les experts comptables. Ce sont là des indices non officiels qui oscillent selon le type d’activité : ainsi considère-t-on que dans la restauration, on doit retenir un taux entre 50% et 100% du C.A. H.T. Attention cependant aux chiffres d’affaires qui peuvent être artificiellement gonflés par une politique de prix cassés au détriment du résultat.

 

D’autres approches d’évaluation.

Certes, ce calcul n’est pas très précis mais permet une première estimation. On peut alors l’affiner en appliquant un coefficient multiplicateur aux bénéfices (sous-entendu « résultat brut » auquel on ajoute la rémunération chargée du dirigeant et les amortissements en cours), coefficient qui, évidemment, varie d’un secteur d’activité à l’autre mais se situe généralement entre 3 et 5. Avec, ici encore, les limites de cette pratique, car un faible profit ne démontre pas forcément une affaire peu rentable mais peut-être d’importants investissements (toujours favorables au futur de l’entreprise) ou le salaire élevé du gérant.

 

Une estimation fiable.

Dans certaines activités, on n’hésite pas à évaluer le fonds de commerce en attribuant une valeur au m² du local d’exploitation, un mode de calcul que l’on utilise par exemple pour déterminer le montant du droit au bail qui reste, habituellement, le facteur dominant du prix de vente de ce type d’entreprise. On peut également reprendre la valeur du fonds lors de sa dernière acquisition et lui appliquer un taux correctif qui prend en compte l’inflation bien sûr, mais aussi l’environnement économique et démographique. Autre procédé, la comparaison avec d’autres commerces… comparables.

 

Un contexte déterminant.

Mais cette comparaison à l’identique s’avère plutôt difficile puisqu’elle requiert des outils performants et une base de données fiables pour se référer à des fonds de commerces similaires. Des logiciels informatiques dont disposent les professionnels de la cession-acquisition, qui, ajoutés à leur expérience des transactions locales, permettent le plus souvent une évaluation crédible. Quoi qu’il en soit, une estimation, quel que soit le mode de calcul retenu, ne sera jamais exemplaire car le résultat obtenu devra être corrigé pour tenir compte des singularités et spécificités de l’entreprise et de son contexte : emplacement, clientèle, passage de clients potentiels (achalandage), qualité des équipements, etc.

 

 

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