Bien négocier son achat, 5 conseils de pros
Avant de débuter les négociations, assurez-vous de bien connaître l'environnement entourant le bien que vous souhaitez acquérir et les prix de l'immobilier pratiqués pour les logements situés dans le même espace géographique : cela vous donnera une idée de l'éventuelle négociation sur le montant d'une maison ou d'un appartement. Autre solution : vous pouvez vous renseigner à la conservation des hypothèques. Les informations sont payantes mais elles permettent de connaître les prix réels des transactions réalisées sur le secteur. Encore faut-il qu'il y en ait eu récemment.
Attention à la vente entre particuliers
La mode est aux sites d'échanges ou de ventes en PAP. On y vend aussi bien un livre qu'un appartement. Ces annonces immobilières sont à prendre avec des pincettes car les prix annoncés sont souvent largement au-dessus de ceux du marché, et le bien ne correspond pas toujours à la présentation qui en est faite. Mieux vaut donc privilégier les sites professionnels, garants d'un plus grand réalisme. Les agents immobiliers s'efforcent en outre de ne pas proposer de biens surestimés. Au contraire, leur travail est de trouver un compromis entre le prix souhaité par le vendeur et celui qu'un acquéreur est prêt à payer.
Surveillez depuis quand le bien est en vente
Pour espérer bien négocier un bien, renseignez-vous sur sa date de mise sur le marché et si des propositions ont été faites depuis. En effet, s'il apparaît que le bien a du mal à se vendre, vous serez en position de force lors de la négociation. Car, si le bien est en vente depuis longtemps, c'est souvent que son prix est trop élevé. Alors, si vous n'êtes pas pressé par le temps et que vous n'avez pas peur de passer à côté de cette affaire, n'hésitez pas à entamer une négociation longue, le prix étant susceptible de baisser au fil des semaines. Dans tous les cas, il est bon de savoir les raisons de la mise en vente du bien (mutation professionnelle, surface devenue trop petite ou à l'inverse trop grande, bruit, divorce...) car ces renseignements peuvent vous permettre de mieux comprendre la situation du vendeur et surtout savoir si celui-ci est pressé ou pas. Si l'argument concerne un défaut de l'habitation (bruit, petite surface, absence d'extérieur), n'hésitez pas à le mettre en avant et de montrer que vous avez pleine conscience, ce sera un argument de plus pour faire baisser le prix.
Appréhendez l'environnement du bien
Vous avez défini un quartier, un village, une ville, mais avez-vous bien fait attention à tout ? A l'environnement proche du bien que vous souhaitez acheter ? Aux projets d'infrastructure existants ? Pour éviter toute mauvaise surprise et surtout pour avoir des arguments de poids lors d'une négociation, renseignez-vous sur les conditions qui pourraient entraîner une décote du logement. Le quartier est-il bruyant ? Les commerces à proximité ouvrent-ils tard ? La route que vous voyez de la fenêtre va-t-elle être mise en double sens ou au contraire réaménagée avec davantage d'arbustes ? Autre question : quelle est l'orientation du bien ? En fonction de la réponse, il peut y avoir une variation du prix moyen au m². De même, si c'est un appartement situé au rez-de-chaussée, vous pouvez demander une baisse de prix car cela impacte votre vie privée et rend l'appartement plus facilement accessible aux cambrioleurs. A l'opposé, un appartement en étage élevé dans un immeuble sans ascenseur peut également subir une décote.
Renseignez-vous sur les travaux, les taxes et les charges
Si des travaux sont prévus au sein de la copropriété, le prix de vente doit logiquement en tenir compte. Ceux qui ont déjà été votés sont à la charge du vendeur, mais vérifiez bien la date du dernier ravalement ou la dernière fois où il y a eu de gros travaux sur l'ascenseur afin d'éviter une mauvaise surprise. Ce qui ne vous exempte pas de demander au vendeur (qui a l'obligation de vous les remettre avant la signature de l'avant-contrat) les trois derniers procès-verbaux d'assemblée générale pour avoir un éclairage sur les travaux entrepris dans le passé et ceux à venir. Cela vous permettra aussi de connaître le montant des charges. Enfin, pensez à demander le montant des impôts locaux (la taxe foncière et la taxe d'habitation). Pour l'achat d'une maison individuelle, vous devez vous assurer que le vendeur a déclaré au fisc toutes les améliorations ou modifications qu'il a apportées, sinon vous risquez de subir une hausse inattendue des taxes.
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