L’irrésistible charme des maisons corses

Dans Colomba, Prosper Mérimée décrit les maisons corses comme des habitations austères en granit aux fenêtres étroites, ces petites ouvertures permettent de se protéger du froid en hiver et de la chaleur en été.

A juste titre, le nouvelliste insiste sur le caractère familial de ces maisons composées de plusieurs étages (4 à 5 le plus souvent).

Leurs toits sont recouverts de larges plaques de schiste appelées « teghje » d’une teinte variable selon leur provenance : gris-bleu à Corte, vert à Bastia, gris argent en Castagniccia...

En général, les maisons sont compactes et leur forme s’apparente à celle d’un parallélépipède.

Les façades sont constituées de moellons de tailles diverses, avec des éléments plus longs aux chaînages d’angle et aux jambages des baies. Des « témoins » permettent l’extension du bâtiment.

Les murs sont percés d’ouvertures plus hautes que larges, les fenêtres étant équipées de persiennes à lamelles avec ou sans jalousie et de contre-volets intérieurs.

L’intérieur s’étage sur plusieurs niveaux de surface restreinte. Traditionnellement, les animaux étaient abrités au rez-de-chaussée, le premier étage étant destiné au couchage.

La maison était chauffée par un foyer monumental, situé au second étage et appelé « Fucone ». Sa chaleur permettait aussi de sécher les châtaignes et les salaisons, entreposées sous les combles.

Dans les hameaux, les maisons sont espacées d’environ une centaine de mères et les demeures, isolées, rares et recherchées, se paient au prix fort.