Villeneuve-le-Roi
Au XIe siècle, l’endroit abritait déjà une chapelle sur une terre dont le roi Louis VI dit Le Gros était seigneur particulier avant de revenir à Philippe Auguste qui céda le domaine et son relais de chasse aux Chartreux de Paris pourvu que ceux-ci nourrissent ses meutes. Des moines qui défrichèrent la forêt pour y planter des vignobles tandis qu’un hameau se formait sous le nom de Villa Nova. Au XIIIe siècle, le domaine fut accordé par Philippe IV dit Le Bel à un certain Jean d’Ays, mais ne devint une seigneurie à part entière qu’à la fin du XVIe siècle quand les Chartreux aliénèrent ces terres au profit de Matthieu Marcel avant de passer de main en main.
Un domaine royal.
Une période qui valut de nombreuses dévastations à Villeneuve-le-Roi à l’instar de la région parisienne, des exactions des Lorrains suivies par celles de la Fronde au siècle suivant. Au XVIIe siècle, le garde des sceaux de Louis XIII et évêque de Lisieux, Guillaume du Vair, y fit bâtir un château, un fief qui appartint par la suite à de hauts personnages de l’Etat jusqu’à ce que Louis XV le rachète afin d’agrandir ses terres de Choisy-le-Roi et y établir une réserve de faisans et de perdrix. Tout au long du XVIIIe siècle, Villeneuve accueillit les maisons de plaisance de grands commis de l’Etat mais aussi de bourgeois.
Un lotissement progressif.
Après la défaite de Sedan, Villeneuve fut occupée par les troupes prussiennes, contraignant ses habitants à se réfugier dans la capitale. Une fin de XIXe siècle qui marqua le lotissement progressif de la ville, un phénomène accentué dans l’entre-deux-guerres, les pavillons se substituant aux terres agricoles, notamment quand la gare fut créée au début de la Première Guerre mondiale. Une démographie soutenue par la construction du terrain d’aviation d’Orly, bientôt suivie par des usines et des manufactures qui formèrent une zone industrielle propice à l’essor économique de la commune.
Résidentielle mais industrieuse.
Les Trente Glorieuses permirent à la ville de tirer profit de l’expansion de la région parisienne tout en restant une ville résidentielle pour l’essentiel même si l’industrie demeurait bien présente sur son territoire. Aujourd’hui, Villeneuve-le-Roi bénéficie du bassin d’emplois de l’aéroport d’Orly situé à quelques kilomètres, et tire également profit de la zone industrielle de la Carelle ou de la ZAC des Vœux Saint-Georges qui abrite un millier d’entreprises, sans compter les 300 artisans et commerçants de proximité.
Un patrimoine préservé.
Desservie par la ligne C du RER et par l’autoroute, Villeneuve-le-Roi se situe à 15 mn de Paris par le train, fière de son patrimoine préservé avec, notamment, l’ancienne dépendance du château du XVIIIe siècle qui abrite aujourd’hui les services de la mairie, l’église Saint-Pierre Saint-Paul du XIe siècle, ou encore le Kiosque de style Art Nouveau. Et met à la disposition des Villeneuvois des établissements scolaires jusqu’au lycée, un conservatoire de musique et de danse, un espace culturel avec théâtre, un cinéma, sans compter les installations sportives dont une piscine et un complexe omnisports.
Un immobilier qui se rénove.
A une dizaine de kilomètres de Paris, bordée par l’aéroport d’Orly d’un côté et par la Seine de l’autre, la ville aux six mille jardins abrite d’innombrables espaces naturels dont la coulée verte de Parc-en-Seine sur 3 hectares et des jardins familiaux. Depuis quelques années, Villeneuve-le-Roi se rénove et réhabilite son patrimoine bâti, aménageant notamment le front de Seine. Et présente un parc immobilier composé à 53% de maisons individuelles où se côtoient quelques grands ensembles, de nombreux secteurs pavillonnaires et des constructions récentes.
