APL : la base de calcul va changer !
Décidément les APL sont au cœur de cette rentrée économique. Après avoir annoncé une baisse de 5 euros dans le courant de l’été, puis révisé le seuil au-delà duquel elles ne sont pas versées pour éviter des exclusions en masse, le gouvernement s’apprête à réformer leur mode de calcul.
Jusqu'à présent le calcul des APL ne se basait pas sur les revenus de l'année en cours, mais sur ceux de l'avant-dernière année précédant la demande. Par exemple, les APL versées en 2017 étaient fixées en fonction des revenus de l'année 2015 (N-2). Ce décalage sera abandonné à partir du 1er janvier 2019, afin de tenir compte de la situation des allocataires en temps réel.
"Le montant des APL que vous percevez prend pour référence votre revenu d'il y a deux ans. Donc si je travaille, alors que j'étais au chômage il y a deux ans, je touche un montant d'APL qui n'est pas en relation avec ce dont j'ai besoin aujourd'hui", déclarait récemmentau JDDJulien Denormandie, secrétaire d'État à la Cohésion des territoires, pour justifier cette réforme.
1 milliard d’euros d’économie pour l’Etat
Cette mesure devrait permettre à l’Etat d’économiser plus d'un milliard d'euros. Elle concernera 6,5 millions d’allocataires. Selon les observateurs, le changement pénalisera surtout les jeunes qui commencent à travailler puisque le mode de calcul actuel des APL à N-2 prend en compte leurs revenus, lorsqu’ils étaient encore étudiants.
La modification de la base de calcul des APL s’ajoute à la baisse de 60 euros/mois dont bénéficient les locataires du parc HLM et qui devrait être compensées par une baisse des loyers contre laquelle les bailleurs sociaux sont vent debout.
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